Cette consultation sur le devenir de la Place de la Cathédrale n'est effectivement ni un référendum ni un débat public.
Espérons donc qu'elle soit la
première étape d'un processus plus riche de participation. Une première étape consistant à permettre l'expression des attentes des citoyens pour ce qui est le coeur de leur ville. Des attentes en terme de construction ou non d'un bâtiment mais aussi des attentes en terme d'affectation de ce bâtiment (des commerces ou un lieu non marchand à vocation sociale ou culturelle ? )
Qu'attendre
après cette première étape ? Eh bien
des confrontations publiques qui doivent permettre "non pas de trouver un accord au travers de concessions, ni de tronquer la discussion en laissant le dernier mot à la majorité, mais d'avancer un maximum d'arguments qui puissent convaincre l'assemblée" précise Florence Poznanski, auteure d'un mémoire sur le rôle de la démocratie participative dans le processus de lutte contre l'exclusion sociale, dans le dernier numéro de Territoires publié par l'ADELS* (Association pour la Démocratie et l'Education Locale et Sociale). Ces confrontations permettront d'
exprimer l'attente collective compréhensible par tous car répondant à l'intérêt commun, c'est à dire l'intérêt général construit ensemble et non issu d'une supériorité inaccessible.
Cette attente collective pourra alors être retenue ou non par l'assemblée municipale qui pourra suivre sa mise en oeuvre.
Il est bien question ici de débat public, mais
qu'en est-il du référendum ? Doit-il se tenir ? En cas de non construction d'un consensus "oui", sinon , quel intérêt ? La démocratie c'est le débat et si celui-ci a eu lieu en ayant abouti. Nous pouvons nous en féliciter.
En tout cas, pour que vive une réelle démocratie participative prenant en compte les besoins de la population, exigeons autre chose que cette simple consultation.
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http://www.adels.org/